Bonjour Nathalie tu es redac chez Betc, tu es passée par quoi pour en arriver là aujourd’hui ?
Je suis passée par puis BDDP, Publicis et Leagas Delaney avant d’arriver chez Betc.
Avant tout ça, j’ai fait une école de commerce ( Edhec). J’ai découvert le métier de rédacteur pendant mes études.
Tu as de la famille des contacts proches qui travaillaient dans ce milieu avant d’y entrer ?
Pas du tout. J’ai découvert la pub en cherchant un stage. Lors de l’entretien, on m’a demandé si je cherchais un stage au commercial ou à la création, j’ai répondu création, sans avoir aucune idée de ce que c’était. Et je suis restée.
Tu travailles avec qui et sur quoi chez betc ?
Avec Francis de Ligt. Sur des budgets très variés. Cela va de Canal+ à St Môret.
Parles nous de deux trois choses que tu es contente d’avoir faites
Les films Versailles et Mafia pour Canal+, un film O Oui pour Lancôme, des films pour Daddy , un petit film Danaomix…
Tu fais quelques chose en parallèle de ton métier, une passion ?
Des livres pour enfants. J’y consacre trop peu de temps et c’est dommage.
Les livres pour enfants tu les écrits et les illustres ? Tu t’adresses a quel âge ? On peut les acheter/voir ou ?
J’écris, et encore, pas vraiment car ce sont des livres destinés aux petits de 3/5 ans. L’écriture est simplissime. L’intérêt, c’est l’idée, un peu comme dans une pub, sauf que ça reste. Et c’est aussi l’occasion de travailler avec une amie. Tu peux regarder sur fnac.com ( littérature jeunesse, Nathalie Laurent). Si j’avais du temps, j’écrirai la vie d’un de mes fils parce que c’est du pur Petit Nicolas.
Avant Francis avec quels autres DA as tu fricoté ?
Dominique Bonan, Marion Vielfaure, Soledad Bravi et beaucoup d’autres…
Dans ton métier quel est ton meilleur souvenir ?
Je me souviens d’une campagne radio pour Mc Do pour laquelle je prenais à chaque fois un comédien différent. J’avais l’impression de pouvoir rencontrer qui je voulais. J’étais toute jeune et je me disais que je faisais un métier formidable.
et le pire ?
Une tragédie. Je m’étais retrouvée sur scène pour une remise de prix, incapable de dire un mot. J’aurais du dire merci tout simplement mais ça ne me semblait pas assez original et j’étais trop timide pour dire autre chose. Je suis restée une éternité, le micro à la main. Depuis, je veille bien à ce que mon travail ne puisse pas être primé !
le truc qui t’a fait le plus halluciner ?
Rien, faut pas exagérer. Mais c’est vrai que dans notre métier, presque tout est possible.
ce que tu pensais pas faire un jour ?
Je ne l’ai toujours pas fait.
Quelle est, historiquement, la pub qui t’a le plus marquée
Historiquement, du print : des jolis mots pour Mikli, les scooters Peugeot, Stephane Kelian, Bocage….
Récemment, « Dance with a bear » pour Tipex.
Celle que tu aurais aimé faire ?
Il y en a énormément. Ce qui me vient à l’esprit, c’est un film pour Adie, le microcrédit ‘’les patrons sont des gens comme vous’’. J’avais trouvé cette approche inattendue et maligne pour ce sujet.
Plus récemment, il y a l’ours de Tipex et la vente des pièces du Rainbow Warrior de Green Peace…
Tu fais partie de quelle génération de créatifs ?
J’ai commencé à peu près en même temps que Jorge Carreno, Bruno Delhomme, Olivier Altman, Andrea Leupold…
Tu as des modèles de créatifs dans la publicité ? des gens qui t’inspirent ? pourquoi ?
Marchand et Alirol m’impressionnent parce qu’ils sont forts sur n’importe quel sujet et depuis toujours. Pierre Dominique Burgaud aussi. Mais je crois que je suis plutôt influencée par le livre que je suis en train de lire ou par un film que j’ai vu. Enfin, cela dépend de ce que je cherche. Si je cherche une situation drôle, je peux me dire : Que ferait Alain Chabat.
Si tu commençais la pub aujourd’hui, tu irais ou ?
Si j’avais 20 ans, je serais attirée par Buzzman, Leg ou DDB parce qu’ils font de la pub bien fraîche. Betc aussi car il s’y passe beaucoup de choses.
Tu penses que le milieu va évoluer de quelle manière ?
Je ne sais pas, c’est tellement large la publicité…Ça dépend de quoi on parle.
Quand je regarde les jeunes créatifs chez Betc, je vois des jeunes Jorge Carreno, des jeunes Bruno Delhomme…on retrouve des profils. Il y a toujours les fous de typos, ceux qu’on n’entend pas et qui font des trucs supers dans leur coin, ceux qu’on entend beaucoup, ceux qui connaissent par cœur les club des AD, ceux qui viennent tous les week-ends et ceux qui font un peu trop ce qu’on leur demande…
Évidemment, la création prend de nouvelles formes et beaucoup de choses bougent mais les créatifs ne changent pas tant que ça ( à part les baskets qui sont plus colorées et l’apparition du cardigan chez les garçons depuis cet hiver.)
Quand je regarde les jeunes de l’agence, je me dis que le milieu évolue bien.
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